dimanche 12 juillet 2009

Témoignage de Ruphin (Congo)

Lors de mon intervention au Colloque à Marseille j'ai essayé d'évoquer la question de la "Mission" que nous devrons mener dans nos milieux de vie sociale éclairée par la Foi. Grâce à notre groupe dont Père Daniel Nourissat est l'accompagnateur nous ne cessons pas d'œuvrer pour une vie communautaire dans la promotion de la dignité humaine.

"Mosaïques" a été pour Moi un axe de renforcement de cette Mission pour avoir déploré le durcissement des frontières de l'Union Européenne. Ce fût un grand soulagement pour Moi de m'être rendu en France grâce aux interventions de Père Daniel et de l'ICM, facilitant ainsi nos visas à Moi, à Ilham et à Gaël.

Je suis animé d'un grand punch à vouloir mettre en lumière quelque chose de si grand dans ce sens et d'ailleurs je n'ai pas hésité à inviter l'assemblée lors de mon intervention à réduire la fréquence de Mosaïques à un (1) an au lieu de 5 ans.

Je sais que c'est difficile de réaliser cela mais avec un peu plus d'effort on peut y arriver.
Je suis reparti au Maroc parce que je me dis être un Missionnaire pour ces Congolais qui nombreux à Casablanca croient que leur avenir est résolument tracé en Europe. Je me veux être un Ambassadeur dans ce sens et c'est la raison qui m'a conduit à me rendre au Congo pour essayer de voir dans quelle mesure je puis réaliser un projet communautaire dans le domaine de l'Optique dans lequel j'ai subi ma formation.

Malheur est de constater que si je ne m'y mets pas mes parents continueront d'être maltraités dans les soins oculaires de qualité jusque là médiocres. J'ai mené des actions allant de l'enregistrement de ma structure d'Optique au Congo ainsi de la reconnaissance de mes compétences. L'autorisation d'implantation m'ayant été accordée je me prépare à aller monter ma boîte d'ici le début de l'année prochaine au Congo en vue de procurer des soins oculaires de qualité à mes Compatriotes dans l'espoir que cela leur évitera de dépenser des fortunes à venir se faire soigner au Maroc ou à l'étranger, encore qu'il faut en avoir les moyens.

Ma profession aura son sens que si je participe au Salon International d'Optique et de Lunetterie (Silmo: www.silmo.fr en octobre de chaque année) de Paris ou à MIDO à Milan afin de nouer de bons rapports avec les fournisseurs . C'est pourquoi en parlant à Père Aveline et à toi Rémi, je n'ai pas hésité de vous dire que l'Afrique continue de sombrer dans son sous développement faute de formations et d'informations qui ne sont disponibles qu'en Europe. Merci de me soutenir en m'aidant à revenir en France cette année.

Ce sera un souhait profond de partager encore mes expériences avec vous à Marseille ou ailleurs qu'en Europe.

Dans nos recherches de financement pour nos projets, nous jeunes africains ou du tiers monde avons besoin de vous, Européens afin de nous épauler dans ce sens.


Mélandhe Ruphin MAYEKOU MASSENGO.